La récupération des otolithes fossiles ne peut
s'effectuer dans de bonnes conditions que si l'on tamise les sédiments sur
site et que l'on en récupère le reliquat, avant de le nettoyer
ultérieurement.
La plupart des otolithes ont souvent une taille inférieure au
centimètres, et parfois au millimètre, il est donc impératif d'avoir
préparé correctement le sédiment, calibrage, après lavage.
Ces fossiles comme pour beaucoup d'autres microfossiles nécessité le
lavage des sédiments que l'on récupère des restes de tamisages,
toutefois à condition d'avoir des tamis à mailles fines (moins de 2
mm).
Dans le cas contraire il est préférable de prélever le sédiment non
tamisé.
La phase de tamisage est souvent la plus pratique, la plupart des
otolithes sont récoltées dans les terrains et sédiments de l'Ère
Tertiaire, souvent constitués de sables fins ou grossiers.
Il est toutefois possible d'en récolter dans des terrains datés de l'Ère
Secondaire, mais cela reste pour le moment assez rares pour les
amateurs, les sédiments de cette Ère sont généralement argileux, et il
faut passer par des phases de dissolution de la roche avant d'entamer le
tamisage des éléments non dissolus.
Une fois les sédiments tamisés, il faut passer à la phase de nettoyage,
on peut alors se trouver confronter à diverses phases suivant la nature
du sédiment.
Lorsque ce dernier est constitué de sable grossier, comme en rencontre
en Touraine, il est alors préférable de "tremper" quelques minutes
(entre 5 et 10 suivant la rapidité de dissolution) le sédiment dans un
acide faiblement actif (vinaigre blanc par exemple) et de rincer
abondamment par la suite.
Pour ma part j'utilise du vinaigre blanc ou de l'acide chlorhydrique,
attention toutefois à ne pas le laisser tremper trop longtemps (pas plus
de 15-20 secondes) sous peine de voir disparaître une partie de la
récolte, puis nettoyer plusieurs fois à l'eau claire pour neutraliser
l'action de l'acide.
Ces opérations de récupération, puis de nettoyage étant terminées, il
faut ensuite à nouveau tamiser le sédiment avec différentes taille de
mailles pour éliminer les gros fragments de taille supérieur au
centimètre, faire attention de gros spécimens peuvent toujours être
présent, mais souvent en petite quantité.
La deuxième maille doit de préférence retenir des spécimens de taille
supérieur au millimètre.
Si l'on a possibilité de le faire, il faut de préférence encore
effectuer d'autres tamisage en réduisant la maille au plus petit, cela
conservera les plus petits spécimens et surtout évacuera le sable
résiduel.
Le tri s'effectuera de façon minutieuse (grain par grain) à l'œil nu ou
bien sous une loupe binoculaire, en récupérant tous les spécimens y
compris les fragments, certaines espèces peuvent être fragile et ne se
présenter à l'état complet que dans de rare cas.
La détermination reste bien la phase la plus difficile pour un amateur,
cependant ne pas mettre un nom sur un spécimen n'est pas grave en soit,
il s'agit surtout de savoir isoler les groupes d'Otolithes en vue d'une
future identification.
Ne jamais oublier qu'un bon étiquetage, en précisant la provenance et la
couche d'origine est le plus important, car sans ces informations de
bases, il est pratiquement impossible de déterminer le Genre et
l'espèce.
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