Tentative d'analyse de l'évolution des faunes d'élasmobranches dans le Bassin parisien - (France) du Thanétien au Stampien

 

Introduction :

Mon intérêt pour les restes d'élasmobranches remonte au début de l'année 1988, après qu'un ami (Christian P.) m'est montré un site à dents, transgressif entre le Cuisien, et un Lutétien inférieur, dans le département du Val d'Oise (France), que j'ai décrit sur la page dédiée à ce gisement.

Je me suis alors cantonné à récolter les faunes classiques, mais ayant toujours avec l'objectif d'être le plus rigoureux possible.

J'ai donc mis en place un certain protocole pour la récolte des spécimens du plus gros visible sur le terrain, au plus petit trié à la maison, en utilisant le moyen le plus adapté, c'est à dire le tamisage avec différentes mailles de la plus grosse à la plus petite.

Sur place on tamise les grosses fractions, puis l'on récolte les refus de tamis que l'on rapporte à domicile, et que l'on lave à l'eau avec des tamis de plus en plus fin.

Ce protocole m'a alors permit de reconnaître, que les faunes étaient mélangés (petites dents noires, dents de couleurs intermédiaire et grosses dents blanches) allant du Cuisien au Lutétien inférieur.

Ces premières observations, me furent confirmé en 1997 par Didier DUTHEIL à qui j'avais pu montrer une partie de mes récoltes provenant d'un site unique, ce dernier m'ayant alors identifié une partie de mes récoltes faites à l'époque, bien étoffées depuis.

Cela m'a permis de mieux appréhender la diversité, plus importante qu'attendue, 17 espèces de Sélaciens (requins) et 8 de Batoïdes (raies).

A l'époque, en 1997, avant l'apparition du partage d'informations par le biais d'Internet (Forums, site Internet), et surtout des photographies numériques, nous n'avions que peu de documentations fiables pour identifier correctement nos récoltes.

Ce ne fut qu'à partir des années 2005 que l'apparition des forums de discussions sérieux m'ont permis d'avancer sur la question, au départ je me suis cantonné à lister les différentes espèces, puis les classer.

Entre 2005 et 2015 j'ai prospecté un ensemble de sites du bassin parisien (France), livrant en partie des dents (requins, raies, parfois holocéphales), allant du Thanétien au Stampien, sans toutefois compiler l'ensemble des données acquises.

A partir de l'année 2015, j'ai trouvé un nouveau site à dents, très riche dans le "Vexin" c'est ainsi qu'en en poursuivant mes recherches, j'ai retrouvé plusieurs autres gisements avec des faciès (conditions de dépôts différentes pour un âge géologique identique), suffisamment différents pour me fournir des faunes complémentaires à celles déjà trouvés sur mes premiers sites.

J'ai alors profité de mes connaissances acquises, pour les analyser à travers un fichier Excel, en prenant soin de mettre à jour les connaissances avec les nomenclatures à jour, ainsi que divers autres paramètres telles les  familles et ordres d'élasmobranches.

Une fois ce premier travail achevé, j'ai rapidement constaté que la répartition des faunes n'étaient pas régulières dans l'ensemble des étages, allant du simple au triple en terme d'espèces, répartis dans les différents ordres et familles.

Certains étages étant nettement plus riches que d'autres, quel en était la cause, ou les causes ?

Répondre à cette question, fut un gros travail d'analyse, et me pris plus d'une année avant de trouver des éléments de réponses satisfaisant.

C'est en me plongeant à la fois dans les publications scientifiques (dont de nombreuses le sont à travers le portail Researchgate), ou dans ma bibliographie personnelle constituées depuis plus de nombreuses années, et dans l'analyse de faunes proches, provenant d'autres bassins sédimentaires (bassin Anglais, Belge, Marocain, Etats-Unis, Togo, etc...) que j'ai pu comprendre l'origine de ces phénomènes, qui ne sont pas locaux, mais bien globaux.

La réponse la plus vraisemblable est donc lié aux climats du passés, à chaque période hyperthermique, on assiste à une explosion de la diversités des faunes d'élasmobranches, mais également de toutes les formes de vies marines et continentales, à l'inverse, dès qu'un refroidissement consécutif à une période chaude, se fait sentir, on assiste à une forte régression de la biodiversité.

Tout ceci n'est pas une de mes découvertes, mais bien à celles faites par de nombreux géologues et paléontologues étudiant depuis de très nombreuses années, ces phénomènes à l'échelle local et corrélées à l'échelle globale.

Il est impératif de faire attention au biais de récoltes et du nombre de sites dont l'on dispose avant de tirer des conclusions hâtives, ainsi que les conditions de dépôts liés à ces gisements (marins, continentaux, lagunaires, etc..), ainsi que la hauteur d'eau disponible dans le bassin au moment des dépôts, des phénomènes de remaniements, etc... les pièges sont très nombreux si l'on s'arrête aux premières impressions.

Enfin pour certains gisements j'ai effectué des comptages précis des proportions de faunes, mettant en évidence, la proportion entre Sélaciens et Batoïdes, confirmant ou infirmant certaines hypothèses personnelles sur les conditions de dépôts supposées.

C'est à partir de ces nouvelles découvertes que je me suis lancé dans la compilation de données, à partir de différentes sources bibliographiques, parfois assez anciennes, parmi lesquelles, : BAUT et GENAULT, 1995, Didier DUTHEIL, 1991, Ferdinand PRIEM, Maurice LERICHE, Léon FEUGEUR, René ABRARD, les frères MORELLET, Hadji FARCHARD etc....

Tous ceci est encore en cours de rédaction et de nouvelles modifications et apports seront fait prochainement.

N'hésitez pas à me contacter pour en discuter si le coeur vous en dit, c'est toujours avec plaisir que je discute avec d'autres personnes, professionnels ou amateurs, voir simples curieux.

Cliquez sur l'étage du graphique ci-dessous pour avoir le détails des faunes.