Faune d'élasmobranches du Lutétien moyen du Bassin parisien - (France)

 

Contrairement au Lutétien inférieur, qui est un niveau transgressif donc agité, le Lutétien moyen se caractérise surtout par un milieu de dépôt sédimentaire calme, plutôt côtier, avec une profondeur faible du bassin sédimentaire (attesté par l'étude des foraminifères et ostracodes) et connu pour ses très importantes malacofaune, bien connus par tous les scientifiques et amateurs

Les élasmobranches, sont nettement moins abondants au Lutétien moyen, ils passent de 54 espèces au Lutétien inférieur à 14 espèces au Lutétien moyen, soit presque 4 fois moins nombreux en termes d'espèces, et surtout en diversités d'ordres et de familles.

Comment expliquer ce phénomène ?

A ce stade il n'y a pas une explication, mais probablement un ensemble de paramètres à prendre en compte :

1) Biais de recherche, les niveaux du Lutétien inférieur, sont très condensés, et bien reconnus comme ayant une importante faune d'élasmobranches, ces restes sont donc plus activement recherchés dans ces niveaux, alors que le Lutétien moyen est peu condensé et fournissent généralement que très peu de dents entières et identifiables.

2) Nature du dépôts : les sables du Lutétien moyen ont une nette tendance à dégrader les racines des dents de requins, les raies y sont très exceptionnellement préservées.

3) La bathymétrie et la proximité des côtes de l'époque, semble avoir éloigné les grandes Lamniformes, ainsi que plus étrangement les Batoïdes, qui sont des animaux généralement côtiers.

4) Lieux de vies de ces faunes impropre aux conditions, ou vannage des éléments dentaires, par des courants, peux être comme les passes que l'on observe de nos jours dans les lagons ?

 

 

 

 

 

 

Première occurrence pour moi dans le Lutétien moyen du Bassin parisien (France) trouvé en cassant des blocs de sédiments récoltés au début des années 1980 par un ami Maurice GUILLOU (1937-2025) et son fils Claude, à ma connaissance et c'est identique dans la bibliographie aucunes mentions de cette espèce n'avait étés faites si haute dans la stratigraphie, le Bassin parisien recèle encore bien des surprises.