Pour rappel, les otolithes, sont des
concrétions en aragonite, servant aux poissons osseux, à se
positionner dans l'eau et à l'audition.
Elles sont situées dans une capsule constituée d'un gel, directement
au contact du cerveau, de ce fait, elles sont de taille modeste,
généralement entre 1 mm a 10 mm pour les tailles moyennes, peu de
spécimens dépassent les 20 mm. Les Otolithes se
rencontrent assez abondamment dans les sédiments fossilifères en particulier dans les sables de l'Ère Tertiaire,
surtout depuis l'éocène au Pliocène.
Les sédiments sableux
ne sont cependant pas les seuls à receler des Otolithes, on peut en rencontrer dans les
marnes et molasses, cependant leur extraction est plus compliqués, car
nécessitent une dissolution des marnes, parfois par simple
trempages, d'autres fois avec emplois de produits de dissolution (le
plus répandu et le moins dangereux, étant l'utilisation de lessive
en poudre).
Le plus simple est de commencer les récoltes
d'otolithes dans
les sédiments sableux, par tamisage et concentration du tamisage des
plus grosses mailles au plus petites, puis de récupérer les fractions
fines et les trier à la maison.
De nombreux gisements sont connus entre autres dans le Bassin parisien
pour receler d'importantes faune d'Otolithes, principalement datées de
l'Éocène.
Le calcaire grossier (Lutétien inférieur
et moyen) en contient de
très nombreux spécimens attribués à des centaines d'espèces et des dizaines de
Genres, et certains groupes existent encore, soient dans les mers tempérées ou dans les
mers tropicales, identique à celles de la région des Philippines.
Ce calcaire grossier est notamment connus dans les sites
suivants, la plupart sont encore accessibles, mais nécessitent cependant des
rafraîchissement de la coupe ou du front de taille (attention certaines peuvent être
dangereuses).
Quelques sites de la formation du Calcaire
grossier du Bassin Parisien - (France) :
Fercourt (Oise), Damery (Marne), Chaussy (Val-d'Oise),
Mont-de-Magny (Eure), Chaumont-en-Vexin (Oise), Villiers Saint Frédéric (Yvelines),
Grignon (Yvelines), etc...
La formation d'Auvers (étage de
l'Auversien) contient
également des Otolithes, cependant en moins grand nombre, et plus
souvent usées.
Quelques sites de la formation
d'Auvers :
Auvers-Sur-Oise (Val-d'Oise
- France),
Le Guepelle
(Val-d'Oise - France)
Mis à part le Bassin Parisien, le Bassin
d'Anjou et de
Touraine, recèle quelques sites où l'on peut trouver de très beau spécimens
d'Otolithes.
Cependant, au vue de la rapidité de l'exploitation des carrières (les plus
longues ont
tenues 3 ou 4 ans) et généralement inférieure à 1 an d'exploitation, il est
impossible de les situer géographiquement n'étant pas constamment sur place.
De plus la couche contenant ces spécimens
d'Otolithes se distingue par le fait qu'elle est rarement rencontrée et quelques constitue
des lentilles de quelques dizaines de mètres carrés.
Il faut surveiller l'activité des carrières
et observer des changements de couleur des sédiments.
(j'ai constaté que les niveaux à Otolithes sont généralement plus blanc alors
qu'il sont habituellement assez rouge).
Le Bassin Aquitain (Miocène) recèle quelques
rares Otolithes.
Dans la région de Montpellier, la célèbre
carrière de
Loupian
(Hérault - France) à livré une faune riche en Sélaciens et Batoïdes,
et l'on y rencontre également des Otolithes contenues dans une molasse.
J'ai dans ma collection une Otolithe provenant,
probablement d'une carrière de la région de
l'Albien de l'Aube (région de la ville de
Troyes), datant du Crétacé inférieur.
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