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Équidés des Faluns miocène d'Anjou-Touraine

Cette famille des Équidés constitue la branche principale de la super-famille des Equioïdés dont l'évolution a été importante et dont la phylogénie des espèces à été particulièrement bien étudiée.

En gros cette évolution s'est caractérisée par l'accroissement de la taille, la réduction des doigts latéraux, l'apparition de cément dans les vallées dentaires, enfin la dentition qui de brachyodonte et bunodonte devient hypsodonte et broyeuse, avec complications des crêtes d'émail, et se pour faire face aux nouvelles variétés végétales durant le Miocène (apparition des herbacées).

Dans l'helvétien inférieur, niveau Orléanien supérieur (MN5), des bassins de Noyant-Savigné et Pontlevoy-Thenay seuls les restes d'Anchitherium étaient connus.

Néanmoins un problème ayant fait couleur beaucoup d'encre, restait à résoudre : des dents d'Hipparion du musée de Paléontologie d'Angers dont l'une du bassin de Doué-La-Fontaine, trouvée à Martigné-Briand avait suggéré à Ferronnière des 1912 que le dépôt des faluns avait pu se prolonger dans le Pontien, puis diverses interprétations furent émises par la suite (Ferronnières 1921 - Lecointre 1947 - Denizot 1957 et 1972) sur la présence de cet Hipparion tout en maintenant aux faluns de Doué l'âge helvétien, contemporain de ceux de la région de Savigné.

C'est alors qu'en 1979 à la suite de la mise à jour d'un niveau riche en restes de mammifères à Doué-La-Fontaine, ont étés trouvés des dents d'Hipparion.

Vu l'importance de cette découverte Jean Mornand prévenait aussitôt le Muséum National d'Histoire Naturelle de Paris permettant à Léonard Ginsburg, après l'étude de la faune, d'attribuer à la base du Pontien ou plus exactement du Vallésien inférieur (MN9) la limite inférieure de la nouvelle transgression marine qui inonda le bassin de Doué.

Ce qui est remarquable, entre autres, dans cette découverte c'est la co-existance dans ce niveau d'Anchitherium de grande taille (en voie d'extinction) et du plus ancien Hipparion connu en Europe (par migration venue de l'Est Européen).

 

Anchitherium aurelianense  (Meyer, 1844) daté du MN3 au MN5

Anchitherium sampelayoi (Villalta & Crusafont, 1945) daté du MN9

Hipparion primigenius (Meyer, 1929) daté du MN9